Le dimanche de la santé, 7 février, notre paroisse priait non seulement pour les malades mais aussi pour tous ceux qui sont en lien avec eux. Il s’agit bien d’un vaste réseau de bénévoles présents auprès des malades. Il y a l’équipe du SEM (Service évangélique aux malades) et la Conférence de Saint Vincent de Paul qui maintiennent le lien avec les personnes en souffrance : porter la communion aux malades, vivre un temps de prière autour d’un passage d’évangile, accompagner des personnes en situation de handicap à l’église. C’est une mission d’Église que ces bénévoles essaient de remplir au quotidien. Il y a aussi les soignants qui font partie du réseau et qui sont incontournables dans l’accompagnement de ces personnes fragiles. J’ai été en admiration à la fin de la messe du dimanche de santé lorsque j’ai vu un groupe de paroissiens venir soutenir une personne âgée. Celle-ci a fait un petit malaise et s’est écroulée au fond de l’église Sainte Foy. Deux paroissiens, médecins, l’ont entourée pour prendre soin d’elle jusqu’à l’arrivée des pompiers.
Pourquoi le dimanche de la santé ? C’est pour que nous soyons sensibilisés sur la question qui touche la santé du prochain. C’est ce que fait Jésus lorsqu’on lui parle de la belle-mère de Simon Pierre qui a de la fièvre. Jésus vient, il se fait proche et prend soin d’elle.
Laissons-nous rejoindre et émouvoir par la souffrance humaine.
Depuis l’apparition de la pandémie, nous avons compris que nous formons, les uns et les autres, un seul Corps, celui du Christ. Lorsqu’un membre est souffrant, tous les autres membres souffrent avec lui. La solidarité fraternelle est ce qui nous anime pour rester en lien avec tous. Soyons des porteurs de la bénédiction et de la tendresse de Dieu auprès de tous ceux qui souffrent. Il s’agit là de construire une Eglise fraternelle : ne pas nous laisser gagner par l’indifférence, ne pas sombrer dans l’apathie et l’inertie, ne pas nous laver les mains trop vite.
Voici les attitudes à observer :
- Le regard : il s’agit de remarquer l’absence de telle ou telle personne. La place qu’elle occupe pendant les célébrations est vide. Il ne s’agit pas de contrôler les absences de l’autre mais de veiller et de se demander pourquoi telle personne ne vient plus, ce qui lui est arrivé. C’est de l’attention fraternelle.
- Servir : cela signifie prendre soin : faire des courses pour quelqu’un, rester auprès de lui pendant quelques instants. etc….
- Soutenir : c’est aider à porter la difficulté. C’est avoir un cœur et être une personne de cœur. C’est un coup de fil, un mail envoyé pour soutenir quelqu’un qui n’en peut plus.
Il s’agit là de mettre nos pas dans ceux de Jésus-Christ qui a le désir aujourd’hui comme hier de s’approcher des exclus et des malades pour les sauver. Comme Jésus, tous ces gens qui s’engagent au service des malades ou des personnes fragiles prennent « par la main » ceux qui souffrent. Ils font des « miracles » de tendresse humaine. En cette période de la pandémie de la Covid-19, maintenons le lien avec les personnes isolées ou fragiles pour leur apporter un peu d’amitié, de joie et d’espérance. Si chacun le fait, notre monde deviendra plus fraternel.
Père Dominique NDJOKO